Association québécoise des critiques de cinéma
André Lavoie est critique de cinéma au journal Le Devoir depuis 1998 et a également collaboré plusieurs années à la revue Ciné-Bulles ainsi qu’à l’agence de presse Mediafilm.ca. En plus de son travail comme journaliste pour différentes publications, il est rédacteur et recherchiste à la télévision de Radio-Canada, (Les Enfants de la télé, le Gala des Gémeaux, Vox Pop), concepteur ou collaborateur pour diverses émissions radiophoniques (Rappelez-moi Lise, Aujourd’hui l’histoire), animateur cinéma dans les maisons de la culture de Montréal et conférencier sur les hauts et les bas du journalisme indépendant.
Quel est votre premier film marquant ?
Dans un cinéma de la ville de Québec qui n’existe plus depuis quelques décennies – transformé en stationnement, belle métaphore! -, j’ai vu Star Wars, de George Lucas : rien de moins qu’un éblouissement! Je ne percevais ni les emprunts, ni les ficelles narratives ; je n’étais qu’un enfant de 9 ans trop heureux devant ce spectacle fabuleux.
Quelle est votre première critique publiée ?
Je me souviens surtout du premier texte publié dans la revue Ciné-Bulles, là où j’ai fait mes débuts en 1991 : un long article sur le tournage du film Nelligan, de Robert Favreau. Sur le plateau, la photographe Véro Boncompagni m’accompagnait, et faisait aussi ses premiers pas dans le monde du cinéma. Nous n’avons jamais oublié cette journée mémorable, car nous avions l’impression de jouer dans la cour des grands! Depuis, on en a vu d’autres…
Quel est le rôle du critique de cinéma, selon vous ?
Un rôle à la fois essentiel et modeste, qui pourrait se résumer en ces mots : guide, décodeur de sens, témoin d’une démarche, historien du temps présent cinématographique, etc.
Quel est votre rituel d’écriture ?
Lorsque j’écris à la maison, il y a toujours une petite musique (classique) en sourdine. Et j’ai beau avoir un plan, si je n’ai pas la première phrase de mon texte, je demeure sur la ligne de départ…
Qui est votre critique ou théoricien de cinéma préféré ?
Tout comme le personnage d’historien de Pierre Curzi dans Le Déclin de l’empire américain qui regrettait de ne pas être Arnold Toynbee ou Fernand Braudel, j’aurais payé cher pour avoir le talent, immense, de Pauline Kael, longtemps critique à la revue The New Yorker et dont les textes si inspirants sont disponibles dans plusieurs recueils. La beauté de vieillir, c’est de savoir faire la paix avec certains de ses rêves.
Dans quel film aimeriez-vous vivre ?
Dans tous les films new-yorkais de Woody Allen. Il donne de sa ville natale une vision bucolique et idyllique, en total décalage avec la réalité de millions de ses concitoyens, mais quel univers de rêve et d’élégance. Et tous ces appartements lumineux bourrés de livres…
Quel cinéaste voudriez-vous inviter au cinéma ?
Comme je déteste les gens qui parlent au cinéma (c’est vous dire à quel point je suis malheureux depuis plus de 30 ans…), je ne perdrais pas mon temps à inviter un cinéaste à qui je ne dirais pas un mot. Par contre, pour une entrevue, mille noms me viennent en tête!
5 films internationaux préférés
Les Enfants du paradis, de Marcel Carné
Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000, d’Alain Tanner
Hannah and Her Sisters, de Woody Allen
Dead Ringers, de David Cronenberg
Carrie, de Brian de Palma
5 films québécois préférés
Kamouraska, de Claude Jutra
Les Plouffe, de Gilles Carle
24 heures ou plus…, de Gilles Groulx
La Femme de l’hôtel, de Léa Pool
Le Déclin de l’empire américain, de Denys Arcand
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