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Association québécoise des critiques de cinéma

Julie Vaillancourt


Photo : Claudia Grégoire

Julie Vaillancourt est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études cinématographiques de l’Université Concordia. Son mémoire (2007) analyse la représentation des problématiques LGBT et leurs fondements sociopolitiques dans le cinéma québécois de fiction de 1960 à 1980. Ses écrits ont notamment été publiés dans Cinematic Queerness aux Éditions Peter Lang, Magazine Sapho, Revue Dire et Nouvelles « vues » sur le cinéma québécois. Depuis 2008, elle est journaliste pour le Magazine Fugues et, depuis 2012, critique pour la revue de cinéma Séquences. Également détentrice d’un certificat en enseignement post-secondaire de l’Université de Montréal, elle enseigne le cinéma au collégial (Institut Trebas, CÉGEP St-Jérôme). Dans une autre vie, Julie est aussi auteure-compositrice-interprète, mais ça c’est une autre histoire…
 

Quel est votre premier film marquant?
Vers l’âge de 6 ans, mes parents m’ont emmenée pour la première fois au cinéma voir le film japonais Les Aventures de Chatran de Masanori Hata. J’ai eu le coup de foudre pour Chatran (le chat), peut-être plus que pour le cinéma d’ailleurs… Sinon, mon premier film marquant est sans conteste Les ailes du désir (Der Himmel über Berlin) de Wim Wenders que j’ai découvert lors de mes études collégiales en cinéma. C’est vraiment à ce moment que je suis tombée amoureuse du cinéma.

Quelle est votre première critique publiée?
« Mulholland Drive, complexe et original » dans La Presse en 2002. En prévision des Oscars cette année-là, nous pouvions soumettre un texte pour publication et le mien fut retenu. À l’époque, j’étais étudiante de première année en études cinématographiques. Ça m’a donné la piqûre pour la critique cinématographique et j’ai par la suite écrit pour le Concordia Français.

Quel est le rôle du critique de cinéma, selon vous?
Un spectateur peut aimer un film pauvre cinématographiquement, parce qu’il lui offre un divertissement, rejoint ses valeurs, ses croyances, ses goûts personnels. En contrepartie, un spectateur peut haïr un film excellent cinématographiquement, parce qu’il ne rejoint pas ses croyances personnelles, parce que certaines références lui échappent, parce qu’il ne connaît pas le contexte de l’œuvre, ou tout simplement parce qu’il avait le goût de regarder un autre genre de film ce jour-là. C’est en général cette critique, très subjective, que le spectateur de cinéma émet après le visionnement d’un film, en se basant avant tout sur ses impressions et ses goûts personnels.

À mon avis, le rôle du critique de cinéma, est de délaisser le plus possible cette part de subjectivité critique — même si l’objectivité pure n’existe pas, dans la critique comme dans la création — afin « d’évaluer/d’analyser » l’œuvre cinématographique, selon ses connaissances du médium; selon des critères théoriques et techniques, le contexte social et filmique de l’œuvre, la filmographie du réalisateur, l’histoire du cinéma, sa culture cinématographique, etc. De par cette connaissance du médium et « l’évaluation » de l’œuvre qu’il fait, le critique a la possibilité d’amener le spectateur à regarder, apprécier, réfléchir ou même comprendre un film autrement. Le critique devient ainsi un passeur des savoirs, tel un enseignant, transmettant par le fait même sa passion du septième art.

Quel est votre rituel d’écriture?
Lorsque possible, j’aime prendre un moment pour absorber le film avant d’entreprendre l’écriture. J’ai des notes sous mes yeux, suite à la projection, à des recherches, sur la filmographie, etc. À partir de là, je m’installe devant mon ordinateur, avec mon verre d’eau ou ma camomille, et je me lance dans l’écriture.

Qui est votre critique ou théoricien de cinéma préféré?
J’ai beaucoup apprécié les écrits théoriques des cinéastes Dziga Vertov et Jean Rouch. Sinon, je ne peux passer sous silence Thomas Waugh, théoricien du cinéma queer québécois et canadien, duquel j’ai beaucoup appris.

Dans quel film aimeriez-vous vivre?
Le fabuleux destin d’Amélie Poulain et Across the Universe. Quoique très différents, un régal pour les yeux et les oreilles… J’écouterais leur trame sonore en boucle!

Quel cinéaste voudriez-vous inviter au cinéma ?
Charlie Chaplin


5 films internationaux préférés

Les ailes du désir / Der Himmel über Berlin de Wim Wenders
La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche
Le scaphandre et le papillon de Julian Schnabel
Nuit et Brouillard d’Alain Resnais
Woodstock: 3 days of peace and music de Michael Wadleigh
 

5 films québécois préférés

C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée
Il était une fois dans l’Est d’André Brassard
La grande séduction de Jean-François Pouliot
Anne Trister de Léa Pool
Les ordres de Michel Brault

 

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