Association québécoise des critiques de cinéma
Bachelier en communication (profil cinéma) de l’UQAM, Alain P. Jacques œuvre au début de sa carrière du côté de la production. Parallèlement, il publie des critiques dans Voir et pour l’OCS (ancêtre de Médiafilm) tout en participant à divers jurys (FNC et Festival Cinéma Jove de Valence). À la même époque, il devient membre pour une première fois de l’AQCC.
Engagé au Cégep de Saint-Jérôme, il se consacre ensuite à son rôle d’enseignant en cinéma et celui de nouveau père. Pendant un quart de siècle, il développera des cours explorant le langage cinématographique, la scénarisation et la mise en scène tout en supervisant les créations vidéo des élèves. Aussi, pendant près d’une dizaine d’années, il participe à l’évaluation de scénarios de longs métrages québécois comme lecteur ou analyste externe pour Téléfilm Canada et la SODEC.
Quittant l’univers collégial, il fait un retour à la critique depuis l’automne 2022.
Quel est votre premier film marquant ?
Mon oncle Antoine, que j’ai découvert à sa diffusion à l’émission Les Beaux Dimanches en 1973. C’était la première fois que se révélaient, dans un long métrage de fiction, des personnages qui ressemblaient à ma famille, que j’avais l’impression de les (re)connaître. Séduit par son réalisme documentaire, je me reconnaissais dans la parlure et la désinvolture de Benoît, mon aîné de quelques années à peine. Plusieurs scènes m’ont troublé, m’ont marqué, m’ont habité longtemps après. Grâce à l’univers d’Antoine, je venais de découvrir un autre cinéma.
Quelle est votre première critique publiée ?
Sans soleil de Chris Marker, parue en 1984 dans Le Matricule, la revue étudiante de l’Université Laval. Film mosaïque offrant, entre autres, une brillante réflexion sur le rapport entre l’image et la mémoire.
Quel est le rôle du ou de la critique de cinéma, selon vous ?
J’en vois spontanément deux : informer de l’existence d’un film et attirer l’attention sur certaines constituantes de celui-ci. À travers tout cela, selon son style, on y ajoute son point de vue de spécialiste et/ou de cinéphile.
Quel cinéaste voudriez-vous inviter au cinéma ?
Si le voyage dans le temps était possible, François Truffaut.
5 films internationaux préférés
La Strada (Federico Fellini, 1954)
Les 400 coups (François Truffaut, 1959)
Taxi Driver (Martin Scorsese, 1976)
Dancer in the Dark (Lars von Trier, 2000)
Parasite (Bong Joon-ho, 2019)
5 films québécois préférés
La vie heureuse de Léopold Z (Gilles Carle, 1965)
Les ordres (Michel Brault, 1974)
Au clair de la lune (André Forcier, 1983)
Quiconque meurt, meurt à douleur (Robert Morin, 1998)
Les oiseaux ivres (Ivan Grbovic, 2021)