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Association québécoise des critiques de cinéma

Catherine Bergeron

Détentrice d’un baccalauréat en cinéma et littérature, avec une spécialisation en écriture, d’un baccalauréat en beaux-arts, avec une spécialisation en photographie, et d’une maîtrise en sciences de la communication, Catherine Bergeron travaille actuellement comme critique de cinéma pour la revue Séquences et comme programmatrice de longs métrages au Festival du nouveau cinéma. En plus de s’intéresser à l’étape de la diffusion en tant que critique et programmatrice, elle soutient des projets de film à l’étape de la production. En tant que productrice, ses films ont été présentés dans des festivals nationaux et internationaux, comme Hot Docs, les RIDM et Ji.hlava IDFF.

 

Quel est votre premier film marquant?

Hiroshima, mon amour d’Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras. C’est la première fois que je réalisais que le cinéma n’était pas seulement une bonne histoire. C’était aussi une expérience unique du temps.

Quelle est votre première critique publiée?

J’ai publié plusieurs textes dans des revues universitaires. J’ai débuté en faisant des critiques d’œuvres en arts visuels. J’avais un intérêt plus particulier pour les expositions de photographie et les installations vidéo. Sinon, en dehors de revues universitaires, ma première critique publiée portait sur Uncut Gems des frères Safdie.

Quel est le rôle du ou de la critique de cinéma, selon vous?

Être critique de cinéma, pour moi, c’est, très modestement, tenter de traduire une œuvre dans un autre langage, à travers une sensibilité bien spécifique. C’est tenter de vulgariser, partager certaines clés de lecture, donner envie de voir l’œuvre. C’est vouloir rendre hommage à un si grand travail en étirant l’expérience plus longuement.

Quel est votre rituel d’écriture?

M’enfermer dans une pièce, la plus petite possible, où il n’y a aucun bruit ni distraction, et travailler sans relâche sur la première phrase du texte. Écrire cette phrase peut parfois me prendre des heures, mais je ne peux rien écrire d’autre avant d’en être pleinement satisfaite. Tout le texte est ensuite rapidement déballé. La première phrase est importante pour moi parce qu’elle dirige tout mon texte, lui donne son ton, ses thèmes, voire même sa fin. En écrivant la première phrase, j’écris, dans ma tête, tout le reste.

 

5 films internationaux préférés

L’année dernière à Marienbad d’Alain Resnais (1961)
L’humanité de Bruno Dumont (1999)
Dogville de Lars von Trier (2003)
Reminiscences of a Journey to Lithuania de Jonas Mekas (1972)
Le mépris de Jean-Luc Godard (1963)

 

5 films québécois préférés

Continental, un film sans fusil de Stéphane Lafleur (2007)
Les bons débarras de Francis Mankiewicz (1979)
La marche à suivre de Jean-François Caissy (2014)
Interchange de Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky (2018)
Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur (2014)