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Association québécoise des critiques de cinéma

[50e] L’AQCC rend hommage à ses fondateurs - Nouvelles de l'AQCC

[50e] L’AQCC rend hommage à ses fondateurs

Montréal, 28 février 2024 — À l’occasion de la Table ronde « La critique cinématographique en 2024 » qui avait lieu aujourd’hui dans le cadre des Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC) en partenariat avec Mediafilm, l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC) a tenu à rendre hommage à ses fondateurs pour souligner leur apport à la pratique critique dans le paysage du cinéma québécois dans les 50 dernières années. Bruno Dequen, vice-président de l’AQCC, a fait part du message suivant au nom de la présidente, Claire Valade, et de l’ensemble des membres de l’AQCC :

 

HOMMAGE AUX FONDATEURS

En 1990, dans une plaquette publiée par l’AQCC intitulée La critique et le cinéma au Québec, Gilles Marsolais se demandait « Pourquoi avoir fondé l’AQCC ? ». Il poursuivait : « Il fallait un certain courage, et surtout beaucoup de naïveté, pour vouloir regrouper les critiques de cinéma à une époque où les positions politiques et idéologiques étaient tranchées au couteau. […] l’AQCC […] vit maintenant, depuis 1985, sa phase de maturité au rythme des nouvelles générations de critiques ou de nouvelles mentalités, dans l’esprit de tolérance et d’ouverture souhaité au départ, et que, à travers des péripéties qui nous paraissent aujourd’hui rocambolesques, la conscience du rôle joué par la critique s’est accrue d’une façon remarquable. »

De son côté, deux ans plus tard dans le numéro d’été 1992 de 24 images, André Roy se demandait « À quoi sert le critique? » dans un éditorial titré « De la disparition des critiques » où il explorait l’éternel tiraillement opposant les critiques aux distributeurs et aux exploitants de salles, les uns ne répondant pas aux mêmes impératifs que les autres. Il écrivait : « [De nos jours,] l'exercice de la critique doit être considéré comme un supplément au dossier de presse […]. Bientôt, on s'étonnera même que le critique ait une opinion sur un film. […] Je me dis qu'il faudrait un grand débat sur le rôle de la critique — avant que cette dernière ne disparaisse tout entière sous les diktats des producteurs-distributeurs-attachés de presse. Et c'est plus urgent qu'on ne le pense. »

Plus de 30 ans ont passé depuis ces deux articles, et maintenant 50 depuis la fondation de l’AQCC, et pourtant, la question de la pertinence de la critique demeure plus que jamais — comme en témoigne la tenue de la Table ronde qui suivra dans quelques minutes, presque comme une réponse à l’appel d’André Roy. Comme le cinéma se renouvelle, la critique doit forcément se renouveler aussi. Mais si l’Association québécoise des critiques de cinéma existe depuis maintenant 50 ans, c’est d’abord et avant tout grâce à l’inspiration, au travail et aux efforts initiaux de Gilles Marsolais, d’abord, appuyé par Robert Lévesque et Luc Perreault, puis d’André Roy et Martin Malina, tous critiques portés par les mêmes idéaux, convaincus et batailleurs des premières heures, qui, en 1973, ont cru au bien-fondé de rassembler leurs confrères (en grande majorité masculins à l’époque) en une association qui assurerait la défense de ce métier.

Si l’AQCC a changé maintes fois de têtes dirigeantes au fil de ces 50 années, sa mission de promotion et de défense du travail de critique n’a jamais dévié. Et nous souhaitons aujourd’hui rendre hommage à ces fondateurs, ces pionniers de l’éducation à l’image, sérieux et passionnés, en les remerciant d’avoir mis le feu à l’étincelle de départ en 1973. Nous les remercions aussi d’avoir créé, dès 1973, le Prix de la critique québécoise (aujourd’hui le Prix Luc-Perreault/AQCC, que nous remettrons d’ailleurs demain dans le cadre des RVQC pour l’année 2023), le tout premier prix qui récompensait annuellement le meilleur du cinéma québécois. Leur passion pour le cinéma d’ici et d’ailleurs s’est transmise avec les générations et, d’une quarantaine de membres dans les premières années, l’AQCC en compte aujourd’hui plus de 70 de tous les horizons médiatiques. Nous espérons qu’ils continuent d’être fiers de leur œuvre, aujourd’hui plus vivante que jamais alors que l’AQCC aborde sa prochaine phase qui visera à en assurer la pérennité. Merci Gilles, merci André d’être encore parmi nous comme membres de votre Association. Merci à tous nos membres fondateurs pour ce travail colossal de défrichage initial qui nous a permis d’exister, mais aussi d’évoluer.

 

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Hommage à Luc Perreault

Ce dossier-hommage sera alimenté au fil des semaines à venir par la mise en ligne progressive des témoignages énumérés ci‑dessous et par l’ajout d’articles de et sur Luc Perreault ainsi que de la liste des films ayant marqué sa vie.

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Dossier l'AQCC a quarante ans

À l’occasion de notre quarantième anniversaire et dans le cadre de la tenue d’une table ronde sur la critique qui a eu lieu le samedi 7 décembre 2013 à la Cinémathèque québécoise, nous avons pensé utile de retranscrire quelques uns des textes qui avaient été publiés en 1990 par l’Association québécoise des critiques de cinéma, dans un fascicule intitulé La critique et le cinéma au Québec.

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Nos membres publient

Les dernières publications de nos membres :

  • Le marché aux fleurs coupées, de Sarah-Louise Pelletier-Morin
  • À tout prendre et Il était une fois dans l’Est, de Julie Vaillancourt
  • Le désir du réel dans la philosophie québécoise, de Pierre-Alexandre Fradet
  • Jacques Leduc : Trois pommes à côté du cinéma, de Robert Daudelin
  • Irina Hrabal, de Claude R. Blouin
  • The New Romanian Cinema, de Christina Stojanova
  • Frankenstein lui a échappé, d'André Caron
  • Little Beast, de Julie Demers
  • Philosopher à travers le cinéma québécois. Xavier Dolan, Denis Côté, Stéphane Lafleur et autres cinéastes, de Pierre-Alexandre Fradet